Comme pour beaucoup de web designers, le développement web n’a jamais été mon fort. Il m’intéresse mais ne me passionne pas, et du coup, je ne l’ai jamais appris. Pourtant, le lancement d’un site nécessite forcément un minimum de programmation. Un site minuscule peut s’en sortir avec quelques pages statiques, mais dès lors que certaines parties du code (notamment le header et le footer) sont identiques et répétées à travers plusieurs pages, il devient plus intéressant de passer par des pages dynamiques, qu’elles soient en Java, Php, Python, Ruby, ColdFusion, Cobol…
Un CMS : la méthode facile
Pour les graphistes/intégrateurs non aficionados au développement, la solution réside dans l’utilisation de CMS, ou Système de gestion de contenu. Il s’agit d’un logiciel que l’on installe sur son site web et qui est fourni avec une interface d’administration avec laquelle un novice peut facilement insérer du contenu.
Les plus connus sont :
- Drupal (canon pour tuer une mouche)
- Joomla (usine à gaz innommable)
- Movable Type (en Perl…)
- ExpressionEngine (payant, le bougre)
- Spip (LOL)
- Typepad (le défunt)
- Dotclear (« 1999 called, they want their CMS back! »)
Pour les avoir tous essayés, je peux vous assurer que WordPress tient le haut du pavé.
Libre, simple et gratuit
Non, je ne suis pas payé par WordPress pour vous vanter ses mérites. La preuve : WordPress est gratuit. N’empêche, c’est très courant chez les CMS… Quelle est donc sa valeur ajoutée ?
PHP : son défaut qui fait sa force
Je connais assez le développement web pour savoir que le PHP est bien connu pour être un langage lent, lourd, aberrant, détérioré, nauséabond, imbuvable, affligeant… Malgré ça, il fait tout de même tourner 2 des 5 sites les plus visités au monde (Facebook et Wikipedia). Et moi-même, je l’utilise pour créer quelques scripts maison…
PHP est un langage purement web et open source, ce qui lui a permis d’être extrêmement populaire malgré ses lacunes flagrantes. WordPress a décidé de suivre la même voie, à savoir être open source. Du coup, le calcul est simple :
- WordPress est en PHP, très populaire et présent chez tous les hébergeurs et sur énormément de serveurs.
- Etant open source, PHP dispose d’une communauté très active
- WordPress étant open source et en PHP, il peut être installé n’importe où et dispose lui-même d’une énorme communautés de développeurs.
En somme, WordPress ne cesse d’être mis à jour et de disposer de nouvelles fonctionnalités ainsi que de centaines de plugins qui lui en rajoutent.
Simple : pour nous les web designers
Si le fait que WordPress soit codé en PHP est un atout pour les développeurs, c’est son moteur de thèmes qui le rend populaire chez les graphistes/intégrateurs.
Vous avez votre contenu unique d’un côté, et l’affichage à travers un thème de l’autre. La création d’un thème est relativement facile et consiste en un simple dossier qui contient une feuille de style, un screenshot et des templates.
Il existe par conséquents des milliers de thèmes gratuits, dont plusieurs centaines chez WordPress, plus ou moins réussis certes… Mais vous êtes ici pour créer le votre, alors trêve de mesquineries !
Un CMS pour tout ce que vous voulez
WordPress est à la base un moteur de blog. Son interface et son thème de base TwentyTen le montrent bien. Mais libre à vous d’afficher le contenu de votre site comme bon vous semble.
Les différentes facettes d’un WordPress :
- Blog : Tapahont, Presse-Citron
- Portfolio : Stop Design, Duotive
- Magazine : Smashing Mag, Begeek
- un site vitrine
- un site communautaire
- un Twitter
- un Tumblr
- et j’en passe…
Installation : un jeu d’enfant
En anglais ou en français ?
La question peut se poser. Même si la dernière version est toujours en anglais, et que 90% de l’aide que vous trouverez sur le net sera aussi en anglais, il est parfois pratique de choisir la version originale anglaise. Mais étant donné que beaucoup d’éléments de WordPress sont traduits dans le backend et le frontend, je préconise d’installer la version officielle française, qui est très rapidement mise à jour. C’est celle que j’utilise pour ce blog et pour ce tutoriel.
WordPress est célèbre pour son installation en 5 minutes. Mais il vous faut quoi au départ ?
- créez un serveur PHP 5 (en local avec Xampp, ou bien chez votre hébergeur préféré)
- téléchargez WordPress (un gros zip)
- extrayez tout le dossier sur votre serveur (en local avec Xampp, mettez le dans
/htdocs/wordpress
par exemple, et vous y accédez parhttps://locahost/wordpress
tout simplement) - créez une base de données MySql (en local avec Xampp, allez sur
https://locahost/phpmyadmin
)
Maintenant, il faut relier cette base de données au WordPress.
- allez sur https://locahost/wordpress (ou bien l’adresse de votre serveur en ligne)
- remplissez les informations suivantes :
- Nom de la base de données
- Utilisateur de MySql (« root » en local)
- Mot de passe (vide en local)
- Adresse de la base (« localhost » en local)
- Préfixe des tables (laissez « wp_ » pour une meilleure compatibilité)
- WordPress va alors créer le fichier wp-config.php qui contient ces informations.
- Il suffit ensuite de rentrer les informations de base :
- Titre du site
- Username (le login qui vous permettra de vous connecter à l’admin)
- Mot de passe
- Privacy (laissez la case cochée si vous voulez être visible des moteurs de recherche)
Et voilà !
Par défaut, il y a :
- 1 Post (ou billet)
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Ceci est un bon début mais encore bien peu comparé à ce qu’il est possible de réaliser.
Il va falloir utiliser ce serveur pour tester les exemples que je donnerai dans ce tutoriel. Gardez donc votre dossier wp-content/themes ouvert et votre serveur lancé à tout moment !